Un grand enfant

Publié le par vince

Tôkyô no kôrasu ( - Yasujiro Ozu 1931)

 

 

 

 

Les gamineries de personnages d'adultes enfantins et d'un Ozu Peter Pan: il faut reculer l'heure d'aller au travail, au dodo.

 

Pipi: tous aux urinoirs, caprices autour du vélo et singerie du patron, ballon de papier en intrusion dans le champ, plans de coupe sur pieds ou corde à linge, le découpage fait dans tous les coins sans se soucier de hiérarchiser (travellings en traitre, profondeur de champ égalisante, jeux et tendresse familiale, les poissons sautent et les élèves échappent à l'autorité du professeur…

 

Caca: ça coince, le riz est trop épais, les cadrages plombent les personnages, la petite fille malade est collée à terre surplombée de glace, bébé a trop chaud, ça se presse au portillon du patron par serrure- toilettes - portes, l'humiliation est à deux doigts d'éclater, un sourire forcé se dessine, chaque mégot compte, papa/bébé porte des calicots trop lourds…

 

Prout: déflagrations des plans émiettés après pressurisation spatiale, nouvelle hauteur, libération, mélancolie évanescente (dernière gorgée de bière, regard conjoint et position parallèle devant la fenêtre) d'un enfant trop grand qui finit par laisser coller sa vie (toast final, pincement au coeur, rires muets).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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